Trop c'est trop !
par Redaktion

Le 18 juin prochain, nous voterons sur la « loi fédérale du 30 septembre 2022 sur les objectifs en matière de protection du climat, sur l’innovation et sur le renforcement de la sécurité énergétique (LCl) ». La loi stipule que la Suisse doit atteindre un bilan net de zéro émission (neutralité climatique) d'ici 2050. Cela signifie que la Suisse ne doit pas émettre plus de gaz à effet de serre que ce qui peut être absorbé par les réservoirs naturels de dioxyde de carbone (p. ex. les forêts) ou par des mesures techniques (technologies de capture du CO2). Cette loi a été adoptée par le Parlement en tant que contre-projet indirect à l'initiative dite « des glaciers ». Nous estimons que l'abandon des énergies fossiles, dont le contenu n'est pas défini, met en danger notre sécurité d'approvisionnement. Nous deviendrons ainsi encore plus dépendants des conditions météorologiques et des ressources de l'étranger. Celui qui veut un approvisionnement énergétique sûr mise donc d'abord sur le développement de différentes sources d'énergie (sans interdictions technologiques) et peut ensuite s'attaquer à la sortie des énergies fossiles de manière réfléchie et durable. Avec cette loi, nous transférons tout simplement les émissions de CO2 à l'étranger.
Qu'est-ce que cela signifie pour notre agriculture innovante et productive ? Les véhicules et les bâtiments ne devraient plus produire d'émissions. Les machines agricoles, les faucheuses, les tracteurs et les camions tels que nous les connaissons aujourd'hui seraient interdits. Les chauffages au mazout et au gaz devraient être remplacés. Mais ce n'est pas tout : le zéro net signifierait que la population suisse ne pourrait pratiquement plus se nourrir que de viande. Le nombre d'animaux de rente (vaches laitières, bœufs, veaux, poules pondeuses, volailles de chair, porcs d'engraissement) devrait être fortement réduit. Il existe un risque d'interdiction de détention de certaines espèces animales en raison des gaz à effet de serre qu'elles émettent (une vache émet entre 70 et 120 kg de méthane par an). La conséquence serait donc une réaffectation forcée des surfaces, si tant est que cela soit possible. Selon les idées de la Confédération, la consommation de viande des Suisses devrait diminuer de 69 %. Cela entraînera des pertes financières massives pour nous, les agriculteurs. De plus, la sécurité alimentaire est menacée, car de grandes surfaces ne peuvent plus être utilisées pour la production de denrées alimentaires et l'élevage.
Nous, les agriculteurs, en souffririons aussi beaucoup. Les machines agricoles et les tracteurs, tels que nous les connaissons aujourd'hui, seraient interdits. De plus, les surfaces agricoles devraient être mises à disposition pour l'utilisation de panneaux solaires et d'éoliennes, ce qui mettrait en péril notre sécurité alimentaire et nous rendrait encore plus dépendants de l'étranger.
Conclusion : trop, c'est trop ! La loi est néfaste pour les agriculteurs et c'est pourquoi nous sommes d’avis qu'il faut un NON clair le 18 juin prochain.
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