Des prix équitables pour les producteurs de céréales - un échec sur tous les fronts

Il suffit d'un léger coup de sabre des transformateurs pour que tout le monde acquiesce à une maigre augmentation des prix. Le fait que les meuniers ne soient pas compétitifs avec des prix à la production plus élevés est un problème de la politique et non des producteurs de céréales qui exigent des prix suisses équitables. Le fait que le maillon le plus faible de la chaîne doive maintenant assurer la compétitivité des meuniers et des entreprises en aval avec des prix bas est sans vergogne, voire une gifle pour tout producteur de céréales panifiables. Parler d'une solution de compromis pour l'ensemble de la chaîne de création de valeur est hypocrite. Alors que les importations de blé, mais aussi de produits semi-finis, augmentent chaque année de milliers de tonnes, les producteurs de céréales panifiables doivent sauver les moulins. Alors que le Conseil fédéral signe des accords de libre-échange pour le blé CWRS du Canada, en Suisse, ce sont les producteurs de céréales panifiables qui sont responsables lorsqu'un moulin ferme ses portes, ce qui est grave. Mais ce qui est encore plus grave, c'est que des fournils entiers disparaissent dans notre pays. En agissant de la sorte, nous mettons en péril des milliers d'emplois et la sécurité de l'approvisionnement à la légère. C'est avec une feuille de vigne écologique que le commerce de détail fait la promotion du blé sans pesticides alors que, dans le même temps, les importations de produits semi-finis crèvent le plafond.

La communauté d’intérêts BauernUnternehmen a déposé une plainte concernant le reportage sur l'augmentation du prix du pain dans l'édition principale du journal télévisé du 4 juillet 2022.

La communauté d’intérêts BauernUnternehmen demande que le prix des céréales panifiables soit augmenté dans un premier temps de 10 francs par 100 kilo. D'autres augmentations de prix doivent suivre en raison de la situation tendue. En outre, la protection douanière doit être adaptée de manière que les moulins et les boulangeries puissent résister à la pression des importations de produits semi-finis ou qu'une telle importation ne soit plus rentable. Car il est impératif de préserver les emplois dans les moulins et les boulangeries suisses. Nous ne voulons pas sacrifier notre sécurité d'approvisionnement au profit des marges du commerce de détail. Le Conseil fédéral doit en outre montrer comment notre pays peut rapidement retrouver son indépendance et sa sécurité d'approvisionnement, du champ au pain fini.